5 • Coach de préparation aux oraux et aux entretiens

Un autre facteur important des oraux et des entretiens tient au fait que nous devons nous exprimer oralement face à une personne, un public ou encore un jury et que cette expression nous expose à la critique directe de notre auditoire : c’est un exercice interactif.

L’interactivité n’engage pas toujours la parole. Il peut parfois s’agir d’un sourcil qui se fronce, des yeux qui se baissent, ou se lèvent au ciel… De sourires, de grimaces… Ce sont des indicateurs qui vous disent que vous êtes sur la bonne voie ou encore que vous faites fausse route.

Ces signaux sont bien entendus à prendre en considération dans l’avancée d’un entretien ou d’une présentation orale, mais il faut surtout rester concentré sur le message que vous devez faire passer. Une fois de plus, si vous avez lu quelques pages de ce site, une bonne préparation est la clé de la fin de vos souffrances. Il faut être ordonné et savoir dérouler ses idées, sa présentation, capter l’attention de son interlocuteur, de son audience.

C’est le but de l’accompagnement que je vous propose dans ce coaching personnalisé sur la préparation aux oraux, aux entretiens et des présentations magistrales.

Il n’est pas toujours possible d’avoir en face de soi quelqu’un qui vous écoute et vous aide dans votre préparation. C’est l’objet de ma présence.

Je vais vous écouter et vous aider à être à l’aise de façon constructive pour vos entretiens et vos présentations orales. Je serais tour à tout votre auditeur et votre professeur.

Mon expérience m’a montré au moins trois cas de figure. Ces cas de figure sont intimement liés aux capacités des sujets, mais ils peuvent évoluer à force de pratique. Nous allons étudier vos capacités face à cette pratique :

Comme je viens de le dire, ces techniques peuvent constituer une façon de faire propre à chacun, mais aussi une évolution progressive que l’on peut se donner comme but à atteindre. Pas de secret, impossible de passer de l’un à l’autre sans pratique.

Quoi qu’il en soit. Dîtes-vous bien que vous êtes votre propre ennemi ! Le message que vous écrivez est destiné à votre capacité mentale… Autrement dit : vous devez vous arranger pour retenir ce que vous avez rédigé ! Il faut donc que le message soit accepté par vos capacités mentales, vos facultés de mémorisation et votre potentiel à les énoncer verbalement ensuite.

Sortons de la préparation aux oraux deux minutes. Pour la petite histoire, c’est du vécu dans ma vie de journaliste. J’étais encore un jeunot dans la rédaction de RFI et j’étais alors l’assistant de quelques présentateurs que j’aidais à “fabriquer” leurs journaux. J’étais en charge de réunir les éléments sonores et d’appeler les correspondants qui devaient participer aux éditions que je préparais. Je m’occupais également des ‘timing” de chaque élément afin que la durée de 10 minutes imparties à l’édition soient respectées. De son côté, le présentateur s’occupe de son texte.

Un jour, alors que nous étions à 30 secondes de l’antenne, paf ! Panne d’imprimante ! Impossible d’imprimer le journal que le présentateur devait lire à l’antenne… Grosse panique… Le générique du journal venait d’être lancé en régie. Le micro s’ouvre… Toujours aucun papier qui ne sort de l’imprimante…

J’ai assisté alors à une grande leçon d’humilité. Le présentateur ne se démonte pas et commence son journal … Par cœur ! Il a déroulé son journal de tête, lancé ses éléments sonores et ses invités comme s’il avait eu ses papiers sous les yeux ! Le journal papier n’est sorti de l’imprimante qu’à deux minutes de la fin du journal. Autant dire qu’il n’a servi à rien.

Tout cela pour dire qu’il est toujours possible de “dire” quelque chose, même le support de préparation nous fait défaut. Il faut avoir confiance en soi et faire appel à ses facultés mentales, à des processus de visualisation.

J’ajouterais pour terminer que plus nous sommes à l’aise avec le sujet, moins nous avons besoin de support visuel. C’est un peu comme pour les skieurs que l’on voit répéter leur slalom en haut de la piste, où les pilotes de rallye qui se remémorent le tracé de la route une dernière fois avant de se lancer.

Nous venons de structurer notre présentation, de faire notre “plan”. Maintenant, il faut faire le ménage. La cohérence doit être présente, avec un enchaînement logique, des liens qui induisent l’arrivée de la prochaine idée (des transitions).

Il ne s’agit pas de débiter son texte comme un singe savant, mais nous allons apprendre ici à capter l’attention de notre audience. Il faut que le message que vous devez faire passer soit source de plaisir et d’apprentissage pour vos auditeurs. Sachez que les capacités de rétention de l’information sont faibles chez les individus “lambda”. Si l’on ressort avec une idée ou deux d’une présentation, c’est déjà que le but est atteint.

Dans le cadre de notre préparation aux oraux, nous travaillons la logique, les enchaînements et la vulgarisation.

Bien entendu, la vulgarisation (le fait de rendre une idée intelligible au plus grand nombre) doit se positionner au niveau de vos interlocuteur. Si vous devez présenter une thèse devant un jury, il est évident que vous n’allez pas vous adresser à eux comme si vous adressiez à un enfant de 6 ans (quoique…).

La préparation aux oraux et aux entretiens ne peut se passer de cette phase cruciale d’expression orale. C’est par ailleurs l’essence de cette formation. Nous allons donc mettre en œuvre plusieurs techniques.

La ton que vous allez prendre, le débit de vos paroles doivent correspondre à un débit classique, les mots doivent être articulés, vos interlocuteurs doivent vous comprendre sans tendre l’oreille. Vous devez adapter le volume de votre voix à la salle, au nombre d’interlocuteurs à leur proximité ou leur éloignement.

Dans cette ou ces séances pratiques de préparation aux oraux, je vous enregistre et nous écoutons ensemble votre intervention. Je vous remets sous forme numérique votre intervention afin que vous puissiez vous réécouter chez vous, tranquillement. Je vous inviterais ensuite à vous enregistrer chez vous et à revenir avec votre enregistrement que nous écouterons une nouvelle fois ensemble.

Cet exercice sera réitéré plusieurs fois.

A cette étape, nous allons travailler votre présentation physique. La façon dont vous vous tenez, les mouvements que vous faites, ou ne faites pas… Vous allez apprendre à vous mettre en scène, à jouer la comédie en quelques sortes.

Là encore, vous le constaterez par vous-même, il est tout à fait probable que nous détections quelques tics du comportement. Certains se mordent les lèvres, d’autres se touchent les oreilles ou se passent la main dans les cheveux, trahissant une certaine nervosité.

Nous allons donc apprendre à nous tenir droit. A être souriants et à regarder les interlocuteurs en lâchant des yeux notre texte.

C’est un facteur essentiel sous-jacent : votre intervention sera encadrée par une limite de durée. Je ne l’ai pas évoqué plus tôt, mais c’est un élément auquel nous veillerons en permanence. La durée du texte que vous allez préparer doit tenir dans le temps qui vous est attribué pour votre présentation.

Vous le constaterez aussi, à la longueur d’un texte correspond une durée orale. Nous n’avons pas tous le même débit (cela se joue à quelques secondes), et nous devons en tenir compte.

C’est l’objet du paragraphe suivant, mais en cas d’imprévu ou de mauvais calcul, il faut savoir adapter son débit et son texte. En journalisme, nous appelons cela “sabrer dans le texte” ou encore “couper à la clé”.

Un des premiers cas de figure, c’est le candidat précédent qui a été trop long. Ou encore vous passez en dernier, juste avant le repas de midi, l’accumulation du retard des candidats précédents à réduit votre temps de parole et les examinateurs n’ont qu’une idée en tête : leur repas de midi.

Vous devez vous adapter, trouver une idée pour faire plus court, mais garder les idées essentielles.

Un autre cas de figure qui peut arriver. Vous avez préparé une présentation PowerPoint pour illustrer vos propos, mais manque de chance, le rétroprojecteur est en panne et il vous sera impossible de vous appuyer sur vos illustrations pour présenter votre exposé.

Vous avez un entretien d’embauche, vous êtes persuadé que vous serez reçu par le ou la DRH, mais vous vous retrouvez en tête à tête avec le patron. Ou au contraire avec un subalterne qui n’est pas qualifié pour le recrutement. Allez-vous adapter votre discours ?

Pendant ma carrière j’ai eu à former ou parfaire la formation de journalistes et d’animateurs. C’est une formation qui se faisait comme celle que je vous présente aujourd’hui. D’abord la théorie avec la présentation, l’organisation des textes, et seconde phase, quelques essais en studio d’enregistrement et quand je sentais mes élèves prêts, ils passaient à l’antenne (en direct).

Nous passions ensuite au retour d’expérience (débriefing) et quand je les sentais assez à l’aise, j’allais les embêter en studio pendant leur direct. Je leur tournais autour, je leur donnais des petits coups sur la tête, je leur tapais sur l’épaule etc… J’étais leur agent perturbateur. Celui auquel il faut résister pour rester concentré et ne pas éclater de rire en direct devant des milliers d’auditeurs.

Je ne m’éternise pas sur ce chapitre car il est très proche de la préparation aux oraux. Nous y travaillons le fond (le texte, sa hiérarchie des idées, sa concision, sa rédaction…) puis nous passons à des étapes pratiques identiques (enregistrement de la voix, captation vidéo, phase d’analyse critique, gestion des imprévus…).

J’ajoute cependant à cet accompagnement des modules spécifiques.

Si vous n’avez aucune expérience, il faut trouver des rapprochements dans votre vécu. Cela se prépare. Pensez aux analogies.

Votre façon d’être sera jugée lors de cet entretien. Votre personnalité devra ressortir et être juste. Si vous visez un poste à responsabilités, vous devez montrer que vous êtes quelqu’un de responsable, que vous savez faire des propositions et que vous connaissez le milieu dans lequel on vous propose d’évoluer.

A compétences équivalentes, il n’est pas rare de voir un candidat sélectionné pour les affinités qu’il aurait avec le recruteur. Préparez-vous à parler de vos hobbies, de vos centres d’intérêts “extérieurs”.

J’ai un ami qui a été recruté à TF1 parce qu’il s’appelait Carré (Monsieur Carré). La personne chargée du recrutement a trouvé cela amusant. Il a juste eu à dire “je m’appelle Carré, comme un carré” et il a été choisi entre une dizaine de candidats au avaient les mêmes compétences que lui et sortaient de la même école. Il faut donc parfois savoir rester humble face à l’adversité.

• Si vous devez vous préparer en vue de vous adresser aux médias, c’est par ici :
  • Accès à la page Média Training
• Si votre préparation concerne la prise de parole en public (conférence, présentation, cour…)
  • Accès à la page “Prise de parole en public”
• Si vous êtes comédien et que vous souhaitez “répéter”
  • Accès à la page consacrée aux répétitions

“La préparation est la clé du succès. Plus vous serez préparé, plus vous serez confiant et moins vous serez stressé.” – Dale Carnegie

• Étude Québecoise sur la gestion du stress (.pdf)
• Dossier du magazine “l’étudiant” sur la gestion du stress avant un oral
• Baccalauréat : comment se passe le Grand oral ?